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Les chiffres sont accablants. En 2023, ce sont pas moins de « 2 200 sacs-poubelle » qui ont été relevés sur la seule commune de Villers-Bocage comme « dépôts sauvages », c’est-à-dire déposés à un endroit non autorisé, le plus souvent près de bennes à ordures ou de conteneurs.
Soit une moyenne de plus de 42 sacs retrouvés chaque semaine dans les rues de cette commune du Calvados.
Un phénomène en nette augmentation depuis 2021
Un chiffre en nette augmentation, puisqu’il a bondi de « 44 % entre 2021 et 2023 », affirme Michel Le Mazier, l’élu en charge du suivi de ce dossier. « Cela est peut-être dû au changement de la gestion des déchets ménagers, avec la redevance incitative, et la mise en place de conteneurs collectifs (les habitants obtiennent un bac pucé ou un badge pour accéder à ces conteneurs, selon le lieu de leur domicile, ndlr). »
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Dans tous les cas, cette tendance négative s’est stabilisée cette année à ce niveau anormalement haut, puisque 1 000 sacs avaient déjà été comptabilisés à la fin du premier semestre de 2024, fin juin.
Évidemment, cet amoncellement de déchets pose plusieurs problèmes.
C’est aux agents du service de s’en occuper, c’est très irrespectueux pour eux. En plus de l’odeur et des asticots avec la chaleur de l’été, cela arrive même parfois qu’ils ne puissent plus avoir accès aux conteneurs tellement il y a de sacs autour.
Et même une fois ramassés, reste encore à traiter ces déchets, aux frais de la commune, « et donc du contribuable ».
Un travail de surveillance mené
Pour tenter d’endiguer ce phénomène, le conseiller et le policier municipal veillent au grain pour identifier les fraudeurs et les empêcher de recommencer.
Au début des conteneurs, il pouvait y avoir quelques problèmes de badges pour y accéder et un certain nombre d’habitants d’autres communes venaient déposer leurs déchets ou les mettaient dans les petites poubelles accessibles dans la commune, probablement en allant au travail. Aujourd’hui, c’est moins le cas, ce sont surtout des locaux.
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Cette année, tous deux ont pu identifier 21 personnes qui n’étaient pas inscrites auprès du service de Pré-Bocage Intercom (qui gère la question des déchets sur le territoire), tandis que 12 PV ont été adressés pour des dépôts sauvages, en plus de trois plaintes déposées par la commune (pour des dépôts encore plus conséquents, comme du mobilier).
En effet, pour rappel, déposer, abandonner, jeter ou déverser des déchets sur la voie publique ou privée est puni d’une amende de 135 €.
À la rencontre des habitants
Certains secteurs de la ville, comme la rue du maréchal Foch, la rue aux grains et l’avenue de Brioude ont été particulièrement identifiés. Des rencontres y sont d’ailleurs prévues pour tenter de sensibiliser les habitants.
« Nous sommes en contact avec l’intercom depuis le début d’année parce que cela devenait trop important », ajoute Michel Le Mazier. « Nous avons prévu ensemble d’animer une réunion avec les habitants de la rue Foch début novembre pour trouver une solution. On ne compte pas s’arrêter. »
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