Plus de 50 chefs d’État attendus en France pour la première fois depuis 1991, et ce dans le nouvel écrin de la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts (Aisne) : le XIXe sommet de la Francophonie est l’occasion d’un état des lieux du français alors que l’on fête les 30 ans de la loi Toubon pour la protection du droit à l’information et à l’expression en français. Une mission d’information du Sénat fait 17 propositions pour ranimer la francophonie et actualiser la loi de 1994 jugée « obsolète ».
1. Une francophonie à revitaliser
Alors que le nombre de francophones va doubler en trente ans, la pénurie de professeurs de français freine son expansion. Il en manque 25 000, d’où l’urgence de faire de « la revalorisation » du métier la grande cause de la francophonie. Le rapport préconise aussi que le réseau culturel (instituts, Alliances françaises) si important pour la diffusion de la langue s’ouvre aux autres pays francophones pour mutualiser l’effort et dégager des ressources nouvelles.
Une proposition phare consiste à créer un « Erasmus francophone » qui réponde à la question des jeunes (le français, à quoi ça sert ?), et les motive en leur offrant un parcours de vie et d’études supérieures tout en mettant en valeur le réseau universitaire et de formation des pays francophones. Cela suppose, précise le rapport, de proposer des « visas francophones » pour faciliter la mobilité des étudiants, des doctorants et des jeunes chercheurs.
2. Un rôle international à défendre
Menacé dans les organisations internationales par le monolinguisme anglais alors qu’il est une langue de travail, le français a besoin d’une « stratégie offensive » que le rapport conseille de mener avec les pays européens francophones pour ce qui est de l’Union européenne où seulement 3,7 % des textes de la Commission et 11,7 % de ceux du Parlement ont pour source le français.
L’enjeu consiste aussi à « renforcer le français dans l’écosystème numérique ». Il est loin d’en être absent (2e langue en termes de contenus, 4e en nombre d’usagers sur la Toile) mais pour le développer, il est indispensable de réduire la fracture numérique en Afrique. Le rapport propose aussi d’améliorer la « découvrabilité » des contenus francophones sur le modèle de la collaboration France-Québec sur le sujet.
3. La loi Toubon à dépoussiérer
En 1994, la loi Toubon a marqué la volonté de protéger l’usage du français dans l’espace public : consommation, médias, publicité, services publics, enseignement, recherche, entreprise. Le bilan est loin d’être négligeable mais n’a pas empêché le franglais ou le « globish », cette langue qui fait vendre, de prospérer.
Non seulement la loi Toubon est « insuffisamment appliquée », mais le rapport sénatorial la juge « incomplète : elle fut rédigée avant la grande expansion du numérique et « prend insuffisamment en compte les évolutions du droit communautaire”. Il faut donc « élargir le périmètre » de la loi. Le rapport préconise aussi la création d’une Autorité indépendante chargée du contrôle et de l’emploi du français.
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